Ou comment causer aviation…

Quelques expressions à connaître…

– Le piège : ce peut être aussi un coucou, un bouzin, un tagazou, un taxi, un zinc ou une trapanelle, voire une lampe à souder si la propulsion est à réaction ou une cage à poules si c’est « préhistorique » avec des câbles et haubans partout.

– Un gonfleur d’hélice : surnom donné aux mécaniciens dans les années 1930 quand le mécanisme de changement de pas après le décollage était commandé par une vessie que les mécanos gonflaient à la pompe à vélo avant la mise en route.

– Faire un atterrissage de colonel : atterrissage où l’on ne compte plus les rebonds. Ou béconnard… Selon le nombre de rebonds, différents grades peuvent être utilisés.

– Un pousse-manettes : un pilote…

– Faire la paille : remplir les documents administratifs après les vols

– La biroute : ou chaussette, ou manche à air… donne la force et la direction du vent

 La batteuse : le « bout de bois » qui tourne et propulse le zinc… comme un ventilateur

– Faire du radada : voler en rase-mottes, à très basse hauteur

– Faire du béton : attendre au parking… une autorisation de roulage

– Casser du bois : avoir un accident avec dégâts matériels de la structure, ou « plier de la tôle » si la technologie est métallique…

– Aller aux vaches : se poser en campagne ou aller aux paquerettes

– Mettre la gomme : afficher pleins gaz, notamment au décollage

– Rajouter du charbon : augmenter le régime moteur

– Rencontrer une dégueulante : subir une forte descendance

– Un sac de sable : avoir un passager à bord ou un pax…

– Georges : prénom attitré du pilote automatique (PA)

– Le manche dans le béton : les commandes sont dures…

– Les droits du grand-père : expression utilisée par les fonctionnaires pour indiquer que des droits acquis seront maintenus même après un changement de réglementation. Sert surtout dans les discours…

– Faire une gamelle : rater une figure de voltige

– Avoir une carafe moteur : panne moteur en vol, alias la batteuse en croix…

– Ouvrir le pébroc ou pébroque : utiliser le pépin ou le parachute

– Sortir de la tôle : braquer les volets ou sortir de la ferraille

– Avoir le badin dans le coma : se trouver au ras du décrochage

– Bouffer de la piste : se dit d’un piège qui roule beaucoup au décollage avant de vouloir déjauger en espérant que le même comportement ne se retrouvera pas à l’atterrissage avec des freins à qualifier de simples « ralentisseurs »

– Avoir un badin joufflu : avoir trop de vitesse, souvent quand on ne le veut pas, c’est-à-dire à l’atterrissage… sur piste courte.

– Manette dans la poche : avant 1940, c’était avoir « pleins gaz » car le sens d’action de la manette des gaz était alors inversé en France. A partir de 1940, avec l’arrivée notamment d’avions américains (Curtiss H-75), la norme deviendra celle utilisée aujourd’hui soit désormais le… tout réduit et non « manettes au tableau » (pleins gaz).

– Suivre les pendules : surveiller les instruments

– Se vautrer sur le gésier : se poser sur le ventre, faute d’avoir sorti le train… Ou encore se vomir.

– Etre un crevard : être prêt à tout pour grapiller quelques minutes de vol

– Mettre de l’eau sous la quille : prendre la hauteur par sécurité

– Un appontage : atterrissage que l’on peut qualifier de « dur »…

– Faire de la mayonnaise : actions un peu trop énergiques d’un pilote, à l’atterrissage par exemple par conditions de vent de travers et/ou turbulent…

– Rentrer les godasses : rentrer le train d’atterrissage après le décollage, en oubliant pas de les ressortir avant l’atterrissage

– Avoir les valdas : valider les trois lampes vertes confirmant le verrouillage du train sorti, du nom de pastilles de gomme…

– La casserole : le cône d’hélice   ♦♦♦

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